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Et si on innovait. De l’écosystème propice à la voiture à hydrogène… au village sur la lune

By janvier 15, 2018mars 1st, 2019No Comments

Comment former les leaders de l’innovation de demain ?

L’économie mondiale est de plus en plus réglée par l’ innovation. Or, apprendre à innover signifie apprendre à découvrir, à imaginer, à inventer, à conceptualiser ce qui n’existe pas encore.

La méthodologie Living case, appliquée dans deux cours MBA

Les élèves de MBA de l’ISC Paris ont eu l’opportunité de participer à deux cours relatifs à l’innovation : le cours « Open Innovation and Knowledge Management » et le cours « Marketing Innovation ». Dans les deux cas, les participants ont appris à explorer des champs d’innovation, ainsi qu’à désigner des nouvelles pistes pour innover. La méthode pédagogique mobilisée est le « living case » : les participants sont invités à apprendre par un engagement virtuel mais relatif à un enjeu actuel, tiré de la « vraie vie ».

Première étape, la définition du problème appliqué à la conception d’un écosystème propice au développement de la voiture à hydrogène

Les différentes étapes conduisant à l’innovation

Le cours sur l’Open Innovation pose les questions suivantes: comment définir un problème ? Comment structurer, par la suite, ses pensées ainsi que celles des autres ? Enfin, comment conduire un plan d’action pour résoudre le problème ?

Le « living case » sur lequel notre cours était construit portait sur la constitution d’un écosystème pour la voiture à hydrogène dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes. L’enjeu est important puisque l’usage de la voiture à hydrogène aidera à diminuer la pollution de l’air dans les villes. Partagée avec nous par Jean-Baptiste Mossa, ingénieur, entrepreneur et alumni de l’incubateur de l’ISC Paris, la démarche de création d’un tel écosystème fut explorée à travers des ateliers de conception.

Le cadre de l’innovation : la conception de l’écosystème

Certes, les technologies de la voiture à hydrogène sont bien connues et de tels écosystèmes sont de plus en plus répandus à l’étranger. Mais l’innovation consiste ici dans la conception même d’un écosystème « à la française » ainsi que les actions à mener pour conduire à son développement.  La mise en place d’un tel écosystème requiert (comme l’ont découvert nos élèves) une synergie entre une multitude d’acteurs : entreprises et institutions, experts et organisations scientifiques, citoyens et consommateurs.

Le développement d’un écosystème : une démarche originale

Développer un écosystème consiste à rassembler des acteurs différents, contribuer de manière durable à la préservation de l’environnement, anticiper les enjeux énergétiques et économiques, fédérer les acteurs différents, mobiliser le public… Dans l’innovation ouverte, on vise moins la conception d’un produit ou d’un service en particulier que la mise en place d’une démarche. Cette dernière doit garantir une contribution large et plurielle des acteurs durant toutes les phases de développement et de réalisation du projet.

 

Deuxième étape : le marketing de l’innovation « un village sur la lune »

Dans le cours de Marketing Innovation nous avons choisi un « living case » bien différent pour poursuivre notre apprentissage: le projet d’un Village sur la Lune (« Moon village ») actuellement élaboré par l’Agence Spatiale Européenne (ASE). Ce « village » répondra, bien évidemment, aux enjeux scientifiques de l’exploration de l’univers, tout en étant accessible à un public plus large. Il s’agit d’un projet singulier, capable d’ouvrir de nouvelles pistes, un projet qui « fait rêver ».

Faire partie de ce rêve, sortir du cadre

Dans ce cours, il s’agissait moins de définir un problème à résoudre que de faire partie d’un rêve : imaginer une visite sur la lune. Souvent mobilisé dans le marketing pour promouvoir et étendre les caractéristiques d’un produit (e.g. dans les publicités des parfums ou des voitures), le rêve fut ici abordé d’une perspective différente. Etant donné que « notre » projet dépasse la fabrication technique d’un produit, et qu’il se veut pionnier, notre pensée devrait être originale. Visiter la lune est une expérience incomparable. S’inspirant des poèmes sur la lune, venant des littératures de tous les continents, les participants ont ainsi formulé leur propres visions, souhaits, envies sur une expérience lunaire.

Des propositions très innovantes, en cohérence avec le cahier des charges

À l’aide de Morgane Jossic, alumni de l’ISC Paris, ils ont ainsi proposé un ensemble de « rêves » pour ce village lunaire. Certes, le « cahier des charges » attendait la réalisation d’expériences scientifiques sur la lune, et l’usage ce village pour l’exploration de l’univers (« Galaxy Ride »). Mais il mentionnait également une nouvelle culture de l’espace, des actions pour la paix sur terre (un peu à l’image des Jeux Olympiques), ainsi que pour l’écologie spatiale ». D’autres idées ont également émergé : la possibilité de « danser sur la lune » ou encore l’arrivée d’un « alien », être humain né dans ce village sur la lune. Ainsi, en s’appuyant sur les spécifications relatives au projet, émises par l’ASE, mais aussi sur les grandes étapes de la conquête spatiale (comme l’envoi en orbite de la chienne « Laika ») les participants ont pu éprouver la « résistance constructive » aux idées reçues qui s’invitent souvent dans les processus d’innovation.

Les compétences acquises par l’action

Dans les deux cours et avant tout, les participants ont eu l’occasion d’explorer leur propre « zone d’inconfort ». Ils ont pu apprendre à construire ce qui dépasse l’état de l’art, pour penser « out of the box ». Ils ont également appris à identifier les étapes à franchir pour innover.