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Anatomie du développeur

By février 23, 2016No Comments

Une interview par Paul Richardet (NUMA) pour le Magazine du collectif Ouishare:


Cher Pâris, mais qu’appelles tu donc par ce terme évocateur d’ « économie brumeuse » ?

P. C. La notion d’économie brumeuse signifie que l’économie n’est pas totalement maîtrisable, que cette mutation permanente fait que l’on ignore en grande partie là où se trouve la valeur véritable et nouvelle des technologies. Que peut-on faire avec le big data, au-delà de ce que les entreprises savent déjà faire ? Qui va s’en occuper ? Pour quelle utilité ? Quelle est la valeur d’une imprimante 3D pour l’entreprise ? Telles sont les questions qui se posent. Ainsi, on essaie de clarifier les choses, tout en essayant d’avoir les yeux ouverts sur les nouvelles évolutions technologiques qui arrivent et qui risquent de perturber à nouveau l’ordre qu’on vient à peine d’établir.

On peut résumer les facteurs majeurs de l’économie brumeuse comme  :

  1. la maîtrise partielle des produits de masse, dont la conception et la fabrication intègrent ces technologies,
  2. l’évolution imprévisible des acteurs par le développement des compétences liées aux nouvelles technologies.

Il s’agit ici d’une économie à deux dimensions : la dimension exploratoire et la dimension rationalisante. Dans la première dimension, les acteurs économiques entrent dans une démarche exploratoire, ils quittent les hiérarchies pour partager une exploration, car ils se sentent égaux face à l’inconnu et pensent que le collectif favorise la découverte du nouveau. Les BarCamps sont typiquement des formes d’organisation qui correspondent à cette dimension. Dans la deuxième phase, on essaie de rationaliser en temps réel ce que l’on vient de découvrir pour arriver à l’exploîter. Les Forums de soutien de développeurs, qui résolvent les bugs d’une plate-forme correspondent à cette dimension là.

Lire l’intégralité de l’entretien ici.

Image: HackerThe Preiser Project